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Stad Lëtzebuerg

Faire avancer notre ville au lieu de simplement l'administrer

Conférence de presse pour la rentrée politique, 12 septembre 2022

Notre capitale, comme notre société dans son ensemble, est confrontée à des défis majeurs que nous devons relever. La crise énergétique nous montre à quel point il est coûteux d’ignorer des développements importants. Sans la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie et avec un déploiement plus rapide des énergies renouvelables au cours des dernières années, comme déi gréng l’ont toujours revendiqué, nous serions aujourd’hui dans une situation très différente.

L’actuel Collège échevinal DP-CSV était entré en fonction en 2017 avec la promesse de vouloir s’attaquer aux grands défis en matière de développement urbain, de mobilité, d’éducation et d’environnement. Après 5 ans de mandat, il ne reste cependant pas grand-chose de ces promesses. Le bilan est décevant, puisque la majorité a surtout administré la ville au lieu de l’avoir fait progresser.

Il est temps de mener enfin une politique proactive afin d’améliorer la qualité de vie dans notre capitale. En tant que déi gréng Stad, nous avons proposé des alternatives au cours des dernières années[1]. Pour les mettre en œuvre, nous avons l’ambition d’arriver à la tête de la commune lors des élections communales de l’année prochaine.

Faire les bons choix maintenant pour une mobilité sûre et durable

Même si le la transition durable en matière de transports a été amorcée avec le tram, d’énormes défis nous attendent encore concernant la mobilité dans la ville de Luxembourg. Rien qu’au centre-ville, nous ferons face à 40% de mouvements supplémentaires d’ici 2035[2]. Pour ne pas être étouffé par un chaos en termes de transports, il faut miser systématiquement sur le développement du tram et de l’infrastructure cyclable[3] ainsi que sur la modération du trafic.

  • Supprimer le trafic de transit dans les quartiers et donner plus de place aux piéton.ne.s, terrasses et arbres

En supprimant le trafic de transit et en réaménageant la rue Gellé à Bonnevoie et l’avenue Pasteur[4] au Limpertsberg, on pourrait non seulement créer plus d’espace pour les piétons.ne.s, les terrasses et les arbres, mais aussi améliorer les pistes cyclables sur ces liaisons centrales. 

La majorité DP-CSV brille toutefois par ses mauvaises décisions. Dans la rue Gellé, c’est presque uniquement le revêtement coloré qui est modifié pour 2 millions d’euros et dans l’avenue Pasteur, les arbres et les terrasses ont dû céder la place à une piste cyclable qui, entraînant des conflits supplémentaires avec les piéton.ne.s et ayant été mise en œuvre de manière incohérente, représente une détérioration pour le quartier.

  • Lors de l’extension du tramway, donner la priorité à la mobilité douce et à la végétalisation 

Compte tenu de l’augmentation du trafic à l’intérieur de la ville et entre les centres urbains, il faut continuer à agrandir le réseau de tramway. Pour relier l’ouest de la ville au Kirchberg et garantir la fluidité du réseau, le tracé du tram sur l’avenue de la Porte-Neuve est indispensable. Parallèlement, une piste cyclable sécurisée le long de cette voie est également nécessaire pour combler les lacunes manquantes du réseau cyclable urbain et mettre fin aux conflits avec les piéton.ne.s dans le parc. 

En faisant les bons choix, il est possible de préserver les arbres de l’avenue de la Porte-Neuve et de faire avancer simultanément la mobilité durable. Nous demandons au collège échevinal de réaliser une solution allant dans ce sens.

Garantir une école publique forte pour tous les enfants

Dans notre ville multinationale, les enfants et les familles doivent disposer d’une offre scolaire et d’accueil attrayante. Or, en raison d’une politique de laisser-faire du collège échevinal, dans de nombreux quartiers, l’école publique perd de plus en plus en attractivité[5].

  • Une ligne directrice pour la coopération des écoles et des structures d’accueil[6]

Avec une ligne directrice définissant les normes de qualité en matière de programme, d’activités et d’aménagement pour toutes les écoles et structures d’accueil municipales (p. ex. classes de forêt, offres culturelles), tous les enfants bénéficieraient des mêmes chances, indépendamment de leur quartier de résidence. L’école et le foyer scolaire doivent être aidés à collaborer plus étroitement et, par un meilleur travail d’information et de relations publiques, comme par exemple des journées portes ouvertes et l’ouverture à des activités de quartier, à favoriser l’échange et le vivre-ensemble au sein du quartier.

  • Des cours de récréation verdoyantes et attrayantes dans les quartiers

Alors qu’on investit des millions dans les rénovations nécessaires des aires de jeux du Bambësch, du Merler Park et du bateau pirate, de nombreuses cours de récréation dans les quartiers sont négligées : les surfaces d’asphalte clôturées et les maigres surfaces de jeu doivent être réaménagées de manière à ce que toutes les cours d’école répondent aux besoins des enfants en matière de mouvement, de jeu, de repos et de créativité. L’ajout d’arbres et de végétation permettrait de réduire les températures en été et de créer de nouveaux espaces ombragés dans les quartiers. 

  • Des trajets scolaires sûrs pour tous les enfants [7]

De plus en plus de parents souhaitent que leurs enfants puissent se rendre à l’école et aux activités de loisir dans leur quartier de manière sûre et autonome. Pour ce faire, il faut éloigner le trafic motorisé des abords immédiats de chaque établissement scolaire et y créer des zones de rencontre. Il faut également des trottoirs plus larges et des pistes cyclables sécurisées. Ce sont des conditions préalables pour que les parents laissent leurs enfants partir seuls. Même si un « plan de circulation enfant » par quartier a été annoncé, force est de constater qu’il y reste beaucoup à faire.

Économiser de l’énergie et renforcer l’indépendance énergétique

Cet été a été marqué par la chaleur, la sécheresse et le manque d’eau. Comme toute autre ville, la ville de Luxembourg doit aussi s’adapter à ces nouvelles conditions. De plus, la situation actuelle autour de la guerre en Ukraine et de la crise climatique et énergétique montre qu’il est urgent d’avancer aussi rapidement que possible dans la transition énergétique.

  • Une meilleure qualité de vie grâce à plus de verdure

Notre capitale a besoin de toute urgence d’une stratégie d’adaptation au réchauffement climatique[8]La plantation d’arbres, de haies et d’espaces verts doit être prévue dans chaque projet afin de rafraîchir naturellement la ville en été. De plus, le risque d’inondations est ainsi réduit, car les espaces verts agissent comme une éponge, captant et ralentissant l’eau en cas de fortes pluies. Ceci vaut notamment pour le réaménagement de la place de la Constitution (Gëlle Fra), où il faut absolument veiller à ce que suffisamment de végétation soit prévue.

  • Faciliter la transition aux énergies renouvelables pour chaque citoyen.ne.s

Nous devons faire en sorte que la ville de Luxembourg devienne climatiquement neutre dans les 10 à 20 prochaines années[9] et que nous réduisions ainsi notre dépendance aux énergies fossiles : par une stratégie de phasing-out du gaz et le remplacement des systèmes de chauffage par des pompes à chaleur et des réseaux de chaleur, par l’assainissement énergétique des bâtiments de la ville et donc la réduction de la consommation d’énergie et par l’autoproduction d’électricité avec une installation solaire pour chaque toit de la ville, là où c’est possible. 

Au lieu de freiner la transition énergétique, il faut supprimer les obstacles administratifs, par exemple dans les plans d’aménagement, et introduire des aides communales pour les systèmes de chauffage sans émissions, en plus des aides de l’État.

  • Mettre en œuvre des mesures cohérentes d’économie de gaz et d’électricité

Vu les difficultés actuelles d’approvisionnement en gaz, nous devons à court terme économiser du gaz et de l’électricité partout où nous le pouvons. La Ville de Luxembourg, en tant que commune la plus peuplée au Luxembourg, a une grande responsabilité à cet égard et doit donc agir[10] : éviter de chauffer inutilement, réduire la température à l’intérieur, limiter les périodes de chauffage pour les bâtiments qui ne sont occupés que pendant la journée. Afin d’économiser de l’électricité, les « Winterlights » ainsi que l’éclairage des magasins lorsqu’ils sont fermés, des bâtiments publics et des monuments devraient être limités par la commune.

En outre, les citoyen*nes devraient être informé*es de manière ciblée sur les possibilités de réduire leur consommation personnelle de gaz et d’électricité, par exemple via le CityMag, les médias sociaux et d’autres canaux de communication de la Ville de Luxembourg.


[1] déi gréng Stad Lëtzebuerg Fraktioun am Gemengerot: Initiativen 2017-2023 (Stand: 12/09/2022)

[2] Im Vergleich zu 2017. Quelle: Plan national de mobilité 2035

[3] Séchere Stater Vëlosreseau: Elo!, Pressekonferenz, 06.04.2021

[4] Eng lieweg Avenue Pasteur: Elo!, Pressekonferenz, 05.10.2021

[5] Les défis de l’organisation scolaire du fondamental en Ville de Luxembourg, conférence de presse, 05/06/2018

[6] Développer et coordonner les instruments de qualité du secteur éducatif, motion, 17/06/2019

Donner un rôle clé au service de l’enseignement face au défi du secteur éducatif en Ville de Luxembourg,motion, 17/06/2019

[7] Sécuriser l’espace routier autour des écoles fondamentales, motion, 15/06/2020

[8] Klimaneutral Stad Lëtzebuerg: Die Stadt von morgen jetzt gestalten, Pressekonferenz, 05.11.2021

[9] Ibid.

[10] Motion visant à promouvoir la réduction de l’utilisation du gaz sur le territoire de la Ville de Luxembourg, 11/07/2022